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Amis du laboratoire Arago
16 janvier 2013

Conférence du 16 janvier 2013

Florilège d'expéditions naturalistes maritimes

 L’ambition d’élargir les limites du monde a conduit les Anciens, un demi siècle avant notre ère, à entreprendre des navigations à la découverte de contrées inconnues. Puis c’est l’esprit de conquête de nouveaux territoires et de nouvelles ressources qui constitue le motif essentiel des expéditions lointaines, bien avant l’acquisition de connaissances. Le traité de Tordesillas (1494) établissant le partage du Nouveau Monde entre les deux puissantes coloniales émergentes, l’Espagne et le Portugal, est le point d’orgue de cette période.  Pour que naissent des voyages d'exploration scientifiques, il faut attendre les grandes découvertes et les innovations techniques qui les accompagnent (théodolite, octant, chronomètre de précision, compas, télescope, etc.) ainsi que l'émergence des nouveaux courants philosophiques du siècle des Lumières. La sélection que je vous propose se limite aux expéditions naturalistes que je qualifie de « maritimes », non parce que leur objet d’étude est l’océan (il ne l’est pas au xixe siècle) mais parce qu’elles utilisent la voie maritime pour accéder aux sites. Notre périple débute par le premier tour du monde français, celui de Bougainville (1766-1769) accompagné du botaniste Commerson. Il verra naître le mythe de Tahiti auquel n’échappera pas,  quelques années plus tard  (1768-1771), James Cook qui périra quelques années plus tard de la main des Hawaïens. Que ce soit lors de combats ou en raison du scorbut, à la malaria ou de la dysenterie, ces expéditions sont meurtrières. Que dire de la fin tragique des navires de Lapérouse, la Boussole et l’Astrolabe, qui suscite encore de nos jours un intérêt majeur grâce aux recherches menées à Vanikoro, lieu de leur disparition ? La moisson de renseignements, de documents, d’échantillons, la précision et la beauté des illustrations par des peintres popularisent ces tours du monde. Vous comprendrez aussi que ni le nombre de scientifiques à bord (leurs relations avec les équipages sont parfois détestables), ni la taille du navire suffisent au retentissement d’une expédition. Il suffit d’évoquer le voyage du Beagle (1831-1836), brick-sloop de vingt-deux mètres avec le seul Darwin à bord ! Notre épopée se terminera avec la première circumnavigation entièrement consacrée à l’océanographie dont il marque le point de départ, celle du Challenger (1872-1876).

 

Conférence présentée par Monsieur Guy JACQUES, chercheur en écologie marine.

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